10 bonnes raisons pour arrêter le sucre et les farines
Réduire le sucre
N°1 Pour comprendre et rester humble devant le travail de la nature, il est pertinent de s’appuyer sur l’évolution de l’homme qui nous fournit de sérieux repères pour orienter notre alimentation.
12 000 ans avant notre ère, nos ancêtres avaient le profil de chasseurs-cueilleurs et se nourrissaient au grès des saisons et des aléas climatiques.
Une alimentation quotidienne difficile à obtenir (réduction calorique), chasse pêche cueillette représentant au moins 75% du temps (pas de sédentarité) à base de plantes, bourgeons, fleurs, jeunes feuilles, œufs, racines, bulbes, oléagineux et graines (sauf céréales), de baies, de légumes sauvages, de fruits coques, insectes, larves, fruits, gibier plus ou moins gras selon les saisons et poissons sauvages, moelle osseuse, organes d’animaux, crustacés.
L’apport de sucre se limitant majoritairement aux sucres des fruits durant l’été.
Ce sucre plus abondant, un fructose inhabituel dans leur quotidien, facilitait la prise de gras pour affronter un hiver rigoureux et porter à terme une grossesse avec le maximum de chance de survie.
L’apport en protéines était relativement élevé, représentant 20 à 35 % de l’ensemble des calories ingérées. L’apport en lipides et en glucides variait selon les saisons et les régions.
Notre usine enzymatique et notre génétique sont adaptées à ce style d’alimentation. On l’imagine, peu abondante avec des périodes de jeune, riche en graisses, des fibres, des protéines animales et végétales et dépourvue de produits céréaliers (sucre) et de laitage.
Les céréales ont été cultivées, pour la première fois il y a environ 10 000 à 12 000 ans et c’est au Moyen-Orient que l’on en retrouve les premières traces. Débute alors pour l’homme la période de la sédentarisation, la pratique de l’agriculture avec la domestication des céréales.
Cette période est donc très récente si l’on considère que l’homme est apparu il y a 8 à 9 millions d’années. L’homme va passer progressivement du stade de chasseur-cueilleur à celui d’agriculteur-éleveur.
Pour comprendre cette évolution récente à l’échelle humaine, c’est comme si la culture des céréales avait commencé le dernier jour de l’année, soit le 31 décembre vers 13 heures, mettant un terme à 364 jours d’habitudes alimentaires.
Sucre en excès : Pourquoi contrarier les lois et mécanismes de votre génétique.
Aujourd’hui de nombreux travaux laissent penser que l’homme n’a pas eu le temps de s’adapter à l’alimentation moderne et que cela contribue à la flambée des maladies chroniques dans les populations industrialisées. Nous parlons souvent de maladies de surcharge et le mot n’est pas trop fort !
D’ailleurs les anthropologues démontrent que mêmes les populations chasseurs-cueilleurs proches, des 2 derniers siècles ne connaissent pas nos maladies « de surcharge », en particulier l’obésité, l’ostéoporose, le diabète, l’hypertension artérielle, l’accident vasculaire cérébral, les maladies cardio-vasculaires voire les cancers.
J’ai appris durant mes années de pratique que le corps est une merveilleuse machine. Qu’il ne fait rien inutilement ! Économique dans son ensemble pour satisfaire tous les besoins vitaux, capable de s’adapter aux environnements et conditions extrêmes dans un temps limité, et que toute pression qui s’exerce sur lui entraîne une adaptation de son fonctionnement pour le meilleur comme pour le pire.
Prenons l’exemple du diabète de type 2 ou des maladies cardio-vasculaires avec l’excès de sucre, de l’obésité sensible à la pression environnementale ou encore des cancers qui poussent sur des terrains “inflammatoires”.
Une étude* met en évidence que l’apport de quantité importante de sucre chez les drosophiles, une espèce de mouches utilisés dans les laboratoires, suffit à leur donner du diabète de « type 2 » ou diabète sucré ! Il ne s’agit plus d’un simple lien statistique, mais d’un modèle expérimental, qui démontre que le sucre suffit à lui tout seul à transformer un animal (ou un homme donc) en diabétique !
[note note_color= »#3083aa » text_color= »#ffffff » radius= »6″]Bon à savoir L’enquête nationale INCA 2006-2007 (www.anses.fr) révèle qu’en France, la consommation moyenne de sucre est de 95 à 100g par jour, incluant les sucres ajoutés et les sucres naturellement présents. Les sucres ajoutés contribuent environ la moitié de cette consommation de sucre, ce qui fait qu’en moyenne, les français consomment 50 à 60g de sucres par jour, soit environ la recommandation fixée par l’OMS.[/note]
Vous pouvez penser que votre génétique est différente ? Je vous invite à faire preuve d’humilité et réduire vos apports de sucre sur une période de 2 mois.
Réduire le sucre, la piste de l’alimentation « paléo »
Aujourd’hui, on parle d’alimentation paléolithique pour décrire ce type de modèle alimentaire sans sucre ou peu. Il y a forcément parmi les lecteurs de cet article, des personnes qui ont tenté l’aventure D….. pour maigrir.
Cette approche était bien connue depuis 90 ans. Remixée pour Internet, elle satisfait les exigences du modèle paléolithique avec malheureusement des erreurs qui conduisent à la reprise de poids pour un grand nombre.
Je m’en expliquerai plus loin dans cette série d’articles.
Les mots clés “recette paleo” donnent 200 000 résultats chez Google.
Première bonne raison de réduire le sucre : Ne contrarier pas votre génétique
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Glossaire des sucres
*Musselman LP, Fink JL, Narzinski K, Ramachandran PV, Hathiramani SS, Cagan RL, et al. A high-sugar diet produces obesity and insulin resistance in wild-type Drosophila. Dis Model Mech 2011 Nov;4(6):842-9.